Un parfum de Méditerranée suffit à évoquer la calamarata : cette pasta napolitaine aux larges anneaux se mêle aux calamars comme si la mer s’invitait directement dans l’assiette. Voici un voyage guidé par la douceur du Sud et la gourmandise, pour celles et ceux qui rêvent de soleil même quand la table est encore froide.
| Peu de temps ? Voilà ce qu’il faut retenir : |
|---|
| Un conseil utile : gardez toujours une louche d’eau de cuisson pour lier votre sauce, la calamarata aime l’amidon. |
| Une astuce concrète : incorporez les calamars en fin de cuisson pour qu’ils restent tendres comme un soir d’été. |
| Une erreur fréquente : cuire les pâtes trop à l’avance. Al Dente, c’est à la minute, pas quinze. |
| Un twist méditerranéen : quelques zestes de citron juste avant de servir éveillent la sauce tomate. |
Calamarata alla napoletana : histoire et secrets d’un nom à croquer
Derrière chaque format de pâte se cache un récit. La calamarata ne fait pas exception : née dans les ruelles bruissantes de Naples, elle tient son nom de la ressemblance frappante entre ses anneaux épais et ceux d’un calamar fraîchement tranché. La légende raconte que les pêcheurs de la baie, rentrant au port mains encore salées, mélangeaient le fruit de leur pêche à ces pâtes rondes, créant ainsi un plat réconfortant, facile à partager, parfait pour attendre la pesée du soir. La forme n’était pas un simple hasard de moule ; elle répondait au besoin d’accrocher la sauce rouge et luisante, de se fondre dans le ragù marin sans jamais glisser hors de l’assiette.
Au fil des siècles, la calamarata devint un marqueur culturel. Aux mariages, elle signe le lien entre mer et terroir. Aux fêtes de quartier, elle réunit les familles autour d’une table dressée à la hâte mais pleine d’allégresse. À la différence des Savoureux Spaghetti longilignes ou des Noodles Gourmet inspirés d’ailleurs, la calamarata se fait courte, accueillante, presque ronde comme un sourire.
Un format pas comme les autres
Le diamètre des anneaux tourne autour de 22 mm ; leur épaisseur dérive d’un laminage volontairement généreux. Cette épaisseur emprisonne l’amidon, offrant une mâche incomparable. Là où la Bianco Pasta se veut parfois aérienne, la calamarata affirme un caractère presque rustique, fidèle à l’esprit de la Campanie.
- Accroche-sauce : la rainure invisible créée par la coupe garde la sauce tomate à chaque bouchée.
- Comparaison visuelle : un anneau réel de calamar et un anneau de calamarata se confondent aisément sur le plat.
- Cuisson polyvalente : excellente pour absorber les jus marins, mais étonnamment délicate en version blanche au vin.
| Aspect | Impact en bouche | Conseils |
|---|---|---|
| Épaisseur | Texture ferme, Al Dente prolongé | Surveiller la minuterie : 11 min max |
| Diamètre | Bouchée généreuse | Choisir un calamar de taille équivalente |
| Surface | Lisse mais accrocheuse | Finir la sauce dans la même casserole |
En 2025, certains artisans comme Pasta Artigianale relancent des moules en bronze d’antan, garantissant une surface plus poreuse. D’autres marques, telles que Pasta & Co. ou Régal Italic, misent sur des blés anciens pour restituer la densité originelle. Cette pluralité traduit l’envie croissante de retourner à des saveurs authentiques, loin des productions uniformisées. Faut-il s’en étonner ? Pas vraiment : la calamarata représente justement le goût du vrai, celui qu’une nonna napolitaine transmet sans fiche technique.

Face à la montée des tendances “Sapori di Pasta” sur les réseaux, ce plat s’offre comme antidote à la surenchère : peu d’ingrédients, mais tous choisis avec soin. La prochaine étape ? Comprendre comment sélectionner ces ingrédients pour laisser parler la mer et le soleil.
Bien choisir ses ingrédients : le secret d’une sauce iodée et éclatante
La calamarata ne pardonne pas le compromis. Une tomate fade, un calamar caoutchouteux, et c’est tout l’équilibre qui se perd. Dans les marchés napolitains, le poissonnier et le primeur se répondent ; leurs étals forment une symphonie de couleurs et d’odeurs. Entre deux éclats de voix, on repère la tomate datterino bien mûre, charnue mais pas aqueuse, capable d’offrir une douceur intense sans noyer la sauce. Quant au calamar, il doit porter un robe nacrée, jamais jaunâtre, avec des yeux brillants comme des perles de verre.
Le choix du calamar : cinq repères simples
- Aspect translucide : le corps laisse apercevoir de légères striures gris perle.
- Chair ferme au toucher, signe qu’il n’a pas subi de décongélation multiple.
- Odeur marine mais jamais ammoniacale.
- Taille moyenne (15-18 cm) : les petits sont trop fragiles, les géants manquent de douceur.
- Origine traçable : privilégiez Golfe de Naples ou Méditerranée centrale.
Tomates & compagnons aromatiques
Le persil géant d’Italie apporte une note légèrement anisée. Ses tiges, souvent négligées, concentrent des huiles essentielles parfaites pour un soffritto délicat. L’ail en chemise diffuse sa saveur sans prendre le dessus, tandis qu’une carotte finement ciselée apporte un fond sucré, équilibrant l’acidité de la pulpe de tomate.
| Ingrédient | Quantité pour 4 | Substitution possible |
|---|---|---|
| Calamars entiers | 600 g | Seiche, mais texture différente |
| Pâtes Calamarata | 400 g | Anelli siciliens |
| Sauce tomate maison | 500 ml | Concassée de datterini |
| Carotte | 1 moyenne | Céleri branche |
| Ail | 2 à 3 gousses | Échalote douce |
| Persil frais | 1 bouquet | Basilic en été |
En 2025, certains chefs comme Alessandro Tamburini proposent une version “Nero di Seppia” où l’encre colore la calamarata d’un noir profond. S’inspirer de ces déclinaisons reste possible à la maison, à condition de respecter la règle numéro 1 : la qualité avant la quantité. Un petit producteur local, un pot de balcon rempli de mini tomates, voilà souvent la clé pour devancer les grands noms de la Noodles Gourmet Industry.
Une fois les sacs remplis de bons produits, vient le moment crucial : orchestrer la cuisson pour que chaque anneau, de pâte ou de calamar, livre le meilleur en un seul coup de fourchette.
Pas à pas : réussir la calamarata comme à Naples
Le temps total s’égrène doucement : 75 minutes pour tout préparer, 60 minutes pour mijoter, mais chaque minute compte. Le rituel commence toujours par le nettoyage du calamar. Les plus téméraires n’hésitent pas à se poster devant l’évier, bol d’eau fraîche et doigt agile, retirant cartilage et entrailles avec patience. Cette étape, pourtant facile, définit la tendreté finale. Une chair mal nettoyée rendra de l’eau, diluera la sauce et éteindra ce fameux « Mamma Mia » qui s’échappe d’habitude dès la première bouchée.
Étapes détaillées et astuces maison
- Nettoyage : ôter les yeux, séparer la tête, tirer doucement l’os transparent, puis rincer.
- Soffritto : faire blondir carotte, ail en chemise et tiges de persil dans un filet d’huile d’olive extra vierge.
- Saisie des calamars : feu vif, 1 minute par face, juste de quoi nacrer la chair.
- Déglacer au vin blanc : 70 ml suffisent, réduire de moitié.
- Ajouter la sauce tomate, saler, poivrer, baisser le feu, laisser frémir 30-45 min.
- Cuire les pâtes : lancer l’eau 10 minutes avant la fin de la sauce, saler à 10 g/L.
- Assembler : égoutter Calamarata Al Dente, verser dans la sauce, sauter 2 minutes.
- Finaliser : ajouter persil haché, zeste de citron, un tour de poivre.
| Phase | Température | Durée | Point de contrôle |
|---|---|---|---|
| Saisie | 200 °C | 2 min | Calamar nacré, pas bruni |
| Mijotage | 90 °C | 40 min | Sauce épaissie |
| Cuisson pâte | 100 °C | 11 min | Résistance sous la dent |
| Saut final | 180 °C | 2 min | Sauce brillante |
Les cours de cuisine, de Paris à Toronto, insistent sur le rôle de l’eau de cuisson. Riche en amidon, elle émulsionne la sauce comme un beurre invisible. Les marques premium telles que Bianco Pasta recommandent même de réduire légèrement la quantité d’eau pour concentrer davantage l’amidon. Petite nuance : cela fonctionne si les pâtes sont de blé dur haute teneur en protéines, un critère que Pasta Deliziosa affiche fièrement sur ses paquets.
La gestuelle du saut final ne s’improvise pas. Poêle large, poignée ferme, et cet arc de cercle qui renvoie la sauce sur chaque anneau, garantissant l’enrobage. Un geste hérité des cuisiniers de la marina de Mergellina, souvent exécuté en plein air, devant les clients. L’important : ne pas hésiter à goûter. La calamarata ne se lit pas ; elle se ressent sous la dent.

Lorsque la cuisson est parfaite, reste à sublimer le dressage, car la gourmandise passe aussi par le regard.
Servir, dresser, savourer : l’art de la mise en scène napolitaine
Dresser une calamarata, c’est comme encadrer un tableau impressionniste : le geste doit rester simple, mais chaque couleur doit apparaître. On privilégie l’assiette creuse blanche ou, mieux, la céramique à bord bleu cobalt typique de Vietri. Les anneaux de pâte et de calamar se confondent, la sauce nappe le fond sans noyer les volumes, quelques feuilles de persil fraîches rappellent la couleur des ruelles tapissées de plantes aromatiques.
Le dressage étape par étape
- Assiette chauffée : 60 °C dans le four, 5 minutes, pour éviter le choc thermique.
- Nid central : déposer la calamarata en dôme, créer du relief.
- Garniture visible : poser quelques tentacules en surface.
- Huile crue : un filet fin d’extra vierge pour la brillance.
- Zeste ou piment frais selon l’humeur : rouge ou jaune pour le contraste.
| Élément visuel | Rôle gustatif | Conseil de pro |
|---|---|---|
| Persil plat | Fraîcheur herbacée | Hacher au dernier moment |
| Huile d’olive | Rondeur | IGP Colline Salernitane |
| Piment frais | Pointe épicée | Retirer graines pour plus de douceur |
Qu’accompagner avec cette belle assiette ? Les sommeliers napolitains suggèrent un Falanghina aux notes florales. Pour un repas plus structuré, ajoutez un carpaccio de fenouil orange en entrée, ou un tiramisu citron en dessert pour rester dans l’acidité douce. Côté pain, le classique pane cafone, à croûte épaisse, permet de saucer jusqu’à la dernière goutte. Ceux qui recherchent l’accord ultime auront une pensée pour Sapori di Pasta, petite épicerie qui marie cette recette à un rosé pétillant de la côte amalfitaine.
Et pour un service à l’italienne complet ? Amenez la marmite au centre, laissez chaque convive se servir. Le partage devient alors le véritable ingrédient secret.
Variantes créatives et adaptations saisonnières autour de la calamarata
Si la version napolitaine reste la référence, la calamarata n’est pas figée. Certains chefs osent l’encrer, d’autres la colorent au safran. Voici quelques pistes pour jouer avec la tradition sans la trahir. Les végétariens, eux aussi, y trouvent leur bonheur grâce à un ragoût de champignons et algues nori qui rappelle la mer tout en restant sans produit animal.
Trois détours gourmands
- Mare e Monti : ajoutez petites palourdes et cèpes grillés. Le fumet marin rencontre la terre boisée.
- Version “Primavera” : remplacer la sauce tomate par un velouté de petits pois, accompagner d’asperges croquantes.
- Calamarata rosée : incorporer deux cuillères d’encre de seiche et un trait de crème d’amande pour une texture onctueuse.
| Variante | Ingrédient clé | Saison idéale | Temps total |
|---|---|---|---|
| Mare e Monti | Palourdes + cèpes | Automne | 80 min |
| Primavera | Petits pois frais | Printemps | 60 min |
| Rosée | Encre de seiche | Toute l’année | 75 min |
Les maisons comme Régal Italic ou Pasta & Co. testent désormais des Calamarata colorées naturellement : betterave pour le rose, curcuma pour le jaune. Rien n’empêche de les associer aux calamars pour un effet trompe-l’œil encore plus ludique. Les enfants adorent, les adultes s’étonnent, et la table devient un atelier de découverte culinaire. À l’heure où la conscience écologique s’intensifie, utiliser des produits de saison et locaux renforce le message qu’une cuisine responsable peut rimer avec plaisir maximal.

Reste enfin la question du sans gluten. Les laboratoires de Pasta Deliziosa ont mis au point en 2025 une calamarata à base de farine de pois chiche et riz brun. La tenue est respectable ; la sauce accroche un peu différemment, mais la gourmandise est au rendez-vous. Une perspective intéressante pour ne laisser personne sur le quai.
Une tradition vivante : quand la calamarata raconte Naples et ses quartiers
Impossible de clore ce parcours sans évoquer la puissance culturelle du plat. À Santa Lucia, la calamarata se savoure le dimanche midi, lorsque les balcons débordent de draps blancs et de voix chantantes. Dans le quartier espagnol, elle sert de plat de fête lors du passage de la Madonna della Carmine. Au-delà de l’assiette, elle inscrit un lien social fort : celui qui unit pêcheurs, artisans pâtiers et familles citadines. Le plat est souvent préparé sur deux feux : l’un pour la sauce, l’autre pour les pâtes, symbolisant l’alliance de la mer et de la terre en un même battement de casseroles.
Moments clés de dégustation
- Festival de San Gennaro : les stands de rue proposent des mini-portions à emporter.
- Veille du Nouvel An : tradition de manger “fruits de mer” pour attirer la chance.
- Déjeuners familiaux : plat principal après les antipasti de légumes grillés.
| Événement | Lieu | Particularité culinaire |
|---|---|---|
| San Gennaro | Spaccanapoli | Version épicée au piment frais |
| Ferragosto | Plages de Posillipo | Servie froide en salade |
| Marché de Pignasecca | Centre historique | Calamarata express, 20 min |
Les guides touristiques 2025 soulignent à raison que goûter la calamarata sur place permet de saisir l’âme napolitaine. Mais nul besoin d’un billet d’avion : la préparer chez soi, c’est déjà entendre le Vesuvio bruisser en fond sonore. L’important est de respecter la lenteur, d’allumer la radio, de laisser la sauce mijoter pendant qu’on discute au salon. Le repas devient alors une pause, une respiration, un rappel que la “dolce vita” n’est pas un concept marketing mais un rythme à adopter.
Et si l’on doutait de la capacité d’un simple plat de pâtes à créer du lien, il suffisait d’observer ces tablées multigénérationnelles, où l’on passe la corbeille de pain avant même d’avoir demandé le sel. Voilà la magie discrète d’une recette transmise plus par l’odeur que par l’encre.
FAQ – Vos questions sur la calamarata alla napoletana
| Question | Réponse |
|---|---|
| Peut-on utiliser des calamars surgelés ? | Oui, à condition de les décongeler lentement au réfrigérateur et de bien les sécher avant cuisson pour éviter qu’ils ne rendent trop d’eau. |
| La calamarata convient-elle aux enfants ? | La forme amusante plaît beaucoup ; diminuez simplement le piment et assurez une cuisson tendre des calamars. |
| Comment réchauffer les restes sans trop cuire la pâte ? | Ajoutez un trait d’eau, couvrez et réchauffez doucement à la poêle ; éviter le micro-ondes qui ramollit la texture. |
| Quel vin blanc remplacerait la Falanghina ? | Un Vermentino de Sardaigne ou un Picpoul de Pinet français, pour rester dans la fraîcheur iodée. |
| Puis-je préparer la sauce la veille ? | Oui, la sauce gagne même en profondeur ; cuisez les pâtes minute le jour J et assemblez au dernier moment. |
Envie de passer à l’action ? Sortez deux belles tomates, un calamar frais et une poignée de persil : la calamarata n’attend que vous pour raconter sa prochaine histoire.
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