Une envie de douceur italienne pour les fêtes ou un dimanche pluvieux : le panettone milanais transforme la cuisine en petit atelier convivial. Voici une exploration chaleureuse et pratique de la recette traditionnelle, pensée pour partager le goût des choses vraies.
| Peu de temps ? Voilà ce qu’il faut retenir : |
|---|
| Point clé #1 : utilisez une farine riche en gluten pour une mie bien filante. |
| Point clé #2 : si pas de levain, activez la levure commerciale dans du lait tiède. |
| Point clé #3 : ne sautez pas l’étape d’inversion après cuisson, sinon la mie s’affaisse. |
| Point clé #4 : pour plus de parfum, ajoutez une cuillère de miel et des zestes d’orange. |
Le Panettone de Milan : histoire, marques et place dans la tradition
Le Le Panettone de Milan est plus qu’une brioche : c’est un rituel. Né à Milan, il symbolise les fêtes, la convivialité et le partage. La recette a évolué au fil des siècles, mais son empreinte reste milanaise : mie haute, alvéolée, arômes d’agrumes et fruits confits. En Italie, de grandes maisons ont façonné la renommée du panettone et sont aujourd’hui des références auxquelles on pense en prononçant son nom.
Dans la culture populaire, des marques comme Bauli, Motta, Melegatti ou Tre Marie sont associées aux tables familiales. Plus artisanales, des maisons comme Loison, Vergani, Galup et Albertengo offrent des versions plus élaborées, parfois au levain, parfois enrichies de techniques contemporaines. Une maison comme Duc de la Forêt illustre la tendance actuelle : mariages de terroir, ingrédients de qualité et respect des méthodes traditionnelles.
Pourquoi la tradition persiste
Le panettone résiste aux modes parce qu’il incarne un geste : la patience. Les longues fermentations développent des arômes complexes que l’on ne retrouve pas dans une brioche rapide. Il se conserve plusieurs jours correctement emballé, et il se prête aux variations — chocolat, pistache, sans alcool — sans trahir son identité.
- Patrimoine : présence sur les tables de Noël depuis des générations.
- Économie : des marques industrielles aux petites entreprises artisanales, tous participent à la filière.
- Culture : objet de cadeaux, d’échanges et d’enseignements familiaux (transmission des gestes).
| Repères historiques | Époque / Influence |
|---|---|
| Origine milanaise | XIXe siècle (évolution et popularisation) |
| Industrialisation | XXe siècle (Motta, Bauli, Melegatti) |
| Renaissance artisanale | Fin XXe – XXIe siècle (Loison, Vergani, Galup) |
Raconter la tradition, c’est aussi évoquer des scènes : une cuisine chauffée par le four, une grand-mère montrant comment parfumer la pâte, un quartier de Milan où les vitrines brillent de boîtes élégantes. Un personnage fictif, Lucia, propriétaire d’une petite pâtisserie milanaise, sert ici de fil conducteur : elle explique comment chaque famille a sa version, comment chaque boulanger adapte la recette selon les produits du terroir et comment, malgré tout, le Panettone de Milan reste reconnaissable à sa silhouette et à sa mie filante.
En fin de compte, connaître l’histoire du panettone aide à mieux le préparer : choisir les ingrédients, respecter les temps, et comprendre pourquoi l’inversion après cuisson est une étape inviolable. C’est un mélange de patrimoine et de plaisir gourmand qui invite à la lenteur et au partage.
Insight final : la tradition milanaise du panettone est un équilibre entre patience, qualité des ingrédients et gestes transmis, qui garantit le charme d’une brioche authentique.

Ingrédients, matériel et choix des produits pour un panettone milanais authentique
La réussite d’un panettone commence par des choix simples et précis. La qualité de la farine, du beurre, la fraîcheur des œufs et le soin apporté aux fruits confits transforment une recette en souvenir. Voici comment s’organiser pour obtenir une brioche digne d’une maison artisanale.
Liste d’ingrédients essentiels
La composition classique comprend de la farine à haute teneur en gluten, du sucre, des jaunes d’œufs en quantité notable, beaucoup de beurre, un agent levant (levain ou levure), des zestes d’agrumes, des raisins secs et des fruits confits. Ces éléments forment la colonne vertébrale du panettone.
- Farine : privilégier une farine type T65 ou une farine à pain riche en gluten.
- Beurre : un beurre de qualité (beurre de baratte) pour le goût et la texture.
- Œufs : jaunes d’œufs nombreux pour la richesse de la pâte.
- Levain (Lievito Madre) ou levure : le levain apporte une complexité aromatique, la levure raccourcit les temps.
- Fruits : raisins secs (trempés), écorces d’agrumes confites, dégustation possible avec pépites de chocolat.
| Ingrédient | Quantité indicative |
|---|---|
| Farine T65 | ~600 g |
| Beurre | ~200-250 g |
| Jaunes d’œufs | ~8 à 10 |
| Levain actif (ou levure) | 50 g ou équivalent |
| Raisins secs | 100 g (trempés) |
| Fruits confits | 80-100 g |
Le matériel n’est pas à négliger. Un robot pâtissier facilite le pétrissage mais un grand saladier et des bras courageux peuvent suffire. Les moules à panettone en papier sont pratiques pour la cuisson et l’esthétique. Un thermomètre permet de vérifier la cuisson interne et quelques longues brochettes servent à l’inversion.
- Robot pâtissier avec crochet (recommandé).
- Moule à panettone haut de 18 à 20 cm ou moules en papier 1 kg pour la version traditionnelle.
- Thermomètre pour contrôler la cuisson à cœur (96-98 °C interne).
- Brochettes longues pour suspendre le panettone tête en bas après cuisson.
| Matériel | Pourquoi c’est utile |
|---|---|
| Robot | Pétrissage régulier et incorporation du beurre |
| Moule papier | Montée régulière et facilité de démoulage |
| Thermomètre | Cuisson précise pour ne pas dessécher |
Pour les ingrédients, quelques conseils concrets :
- Pour les raisins, tremper 20–30 minutes dans de l’eau tiède ou du rhum, puis bien égoutter.
- Les fruits confits doivent être coupés en petits dés pour une répartition homogène.
- Si le levain n’est pas disponible, la levure sèche active est une alternative fiable. Des indications pratiques sont disponibles dans des ressources comme cet article sur la brioche de Noël italienne.
Enfin, penser aux substitutions possibles : amandes plutôt que noisettes, miel pour enrichir le parfum, ou pépites de chocolat à la place des fruits confits pour une version gourmande. Pour des idées sur les variations du pain italien et comment adapter les farines, consulter les variantes du pain italien.
Insight final : la qualité des produits et le bon matériel font plus que la technique — ils donnent au panettone son âme.
Étapes détaillées : méthode pas à pas pour un panettone moelleux et aéré
Réaliser un panettone milanais demande organisation et respect des temps. Les étapes peuvent paraître nombreuses, mais chaque phase a son rôle : développer le réseau de gluten, incorporer le beurre sans casser la structure, et aromatiser avec subtilité. Voici la méthode expliquée avec précision et exemples concrets issus du fil conducteur, Lucia, qui suit un protocole précis dans sa petite boutique.
Première pâte (ou poolish si levure) : construire la base
La première pâte sert à développer une base aromatique et structurelle. Avec du levain, on « rafraîchit » la pasta madre la veille. Avec de la levure, on prépare un levain rapide en mélangeant la levure, le lait tiède et une cuillère de sucre puis on laisse buller.
- Étape 1 : Mélanger levain/levure, lait tiède et une cuillerée de sucre. Laisser 10 minutes.
- Étape 2 : Incorporer une partie de la farine et quelques jaunes d’œufs. Pétrir jusqu’à texture lisse.
- Étape 3 : Première levée longue (12–14 h pour levain; 2–3 h pour levure commerciale si chaleur douce).
| Phase | But | Durée indicative |
|---|---|---|
| Première pâte | Développer saveurs et structure | 12–14 h (levain) / 2–3 h (levure) |
| Deuxième pâte | Enrichir et renforcer | 6–8 h (levain) / 2–4 h (levure) |
Deuxième et troisième pâtes : enrichir et parfumer
Les ajouts successifs permettent d’incorporer beurre, sucre, sel et miel sans alourdir la pâte. L’incorporation doit être progressive : ajouter le beurre en plusieurs fois, attendre qu’il soit bien absorbé. Ensuite, intégrer les zestes, la vanille, puis les fruits.
- Beurre : ramolli, ajouté en plusieurs fois.
- Zestes : orange et citron pour l’arôme caractéristique.
- Fruits : raisins égouttés, fruits confits en petits dés.
| Action | Astuce pratique |
|---|---|
| Ajout du beurre | Température ambiante, petites quantités, pétrir 4–5 min après chaque ajout |
| Incorporation des fruits | Fariner légèrement les fruits pour éviter qu’ils ne tombent au fond |
Le façonnage est délicat : former une boule sans dégazer excessivement. Placer dans un moule beurré ou un moule en papier, puis laisser lever la dernière fois jusqu’à presque atteindre le bord. Lucia conseille de surveiller la levée par rapport à la surface plutôt que par le temps : un petit doigt donné sur la pâte doit reprendre lentement, signe d’une bonne levée.
- Contrôle visuel : la pâte doit atteindre quasi le bord du moule.
- Test doigt : enfoncer légèrement, la pâte reprend lentement.
- Température de pièce : 24–28 °C idéale pour la levée finale.
| Cuisson | Température / Temps |
|---|---|
| Four | 170 °C, 40–60 min selon taille |
| Température interne | 96–98 °C (cuisson parfaite) |
Après la cuisson, l’étape cruciale arrive : transpercer la base avec deux longues brochettes et suspendre le panettone tête en bas pour qu’il refroidisse. Cette astuce empêche l’affaissement et préserve la structure aérée. Lucia perpétue ce geste, expliquant qu’il donne au panettone sa hauteur caractéristique.
Insight final : respecter chaque phase, même longue, c’est offrir au panettone son moelleux et ses arômes complexes — la patience est la meilleure technique.

Finitions, conservation et variantes : adapter la recette sans perdre l’âme
Une fois cuit, le panettone devient un terrain d’expérimentations : glaçages, nappages, versions au chocolat ou au levain. Les finitions peuvent sublimer la brioche, mais la base doit rester respectée pour conserver l’authenticité. Voici des idées concrètes, méthodes de conservation et alternatives pour différents régimes.
Idées de finition et accords
La surface peut être simplement dorée au jaune d’œuf et lait, ou recouverte d’une meringue croquante aux amandes. Les glaçages au sucre et les pépites d’amande apportent une touche pâtissière proche de certaines traditions locales comme chez Loison ou Vergani.
- Glaçage sucre-amande : pour une croûte sucrée et brillante.
- Pépites de chocolat : pour une version gourmande, remplacer fruits confits par chocolat.
- Pâte d’amandes : fine couche pour une touche festive.
| Finition | Effet |
|---|---|
| Jaune d’œuf + lait | Brillance naturelle |
| Glaçage sucre-amande | Texture croquante en surface |
| Pépites de chocolat | Goût moderne et gourmand |
Conservation et réchauffage
La conservation protège la texture. Bien emballé dans un film alimentaire, le panettone se garde 3–4 jours à température ambiante. Pour une conservation plus longue, trancher et congeler les parts individuellement. Au moment de servir, un réchauffage doux au four (150 °C pendant 10–12 min) redonne moelleux et parfum.
- À température ambiante : 3–4 jours sous film.
- Congélation : jusqu’à 1 mois, tranches emballées séparément.
- Réchauffage : four doux 150 °C pour raviver la mie.
| Méthode | Durée / Condition |
|---|---|
| Frigo | Non recommandé (dessèchement) |
| Congélation | Jusqu’à 1 mois, bien emballé |
| Réchauffage | 150 °C, 10–15 min |
Variantes créatives
Les maisons industrielles comme Bauli ou Motta proposent des déclinaisons, mais la cuisine maison permet d’explorer : version sans alcool (raisins trempés dans de l’eau tiède), version au levain pour plus de profondeur, pépites de chocolat, ou mélange de fruits secs (noisettes, abricots) pour une touche saisonnière.
- Sans alcool : raisins trempés dans l’eau tiède.
- Au levain : saveur plus complexe et conservation améliorée.
- Pépites de chocolat : alternative populaire et gourmande.
| Variante | Caractéristique |
|---|---|
| Sans alcool | Convient aux enfants et abstinents |
| Au levain | Arômes plus profonds, temps plus long |
| Chocolat | Version moderne et très appréciée |
Pour d’autres recettes de brioches italiennes et inspirations, ce guide propose des alternatives intéressantes : brioche pandoro, brioche italienne ou même des idées de gâteaux italiens à associer (gâteaux italiens).
Insight final : adapter la recette sans négliger la structure fondamentale du panettone permet de conserver son caractère tout en le modernisant selon les goûts.
Servir, partager et vivre la dolce vita autour d’un panettone
Le panettone est un objet de partage. Il se sert en tranches épaisses, parfois toastées, accompagné d’un café moka, d’un chocolat chaud ou d’une crème légère. Plus qu’un dessert, il structure un moment convivial autour de la table, un rituel chaleureux où la lenteur se savoure.
Accords et dégustation
Idées d’accords : un vin doux ou un vin de dessert pour une touche festive, une boule de glace vanille pour un contraste chaud-froid, ou une crème anglaise vanillée pour un service plus raffiné. Les associations doivent rester simples pour laisser s’exprimer les parfums d’agrumes et de beurre.
- Café : espresso ou moka, classique et efficace.
- Vin doux : un Moscato d’Asti ou un vin de dessert italien.
- Accompagnements : glace vanille, crème anglaise, confiture d’agrumes.
| Accompagnement | Pourquoi ça marche |
|---|---|
| Espresso | Coupe la richesse et met en valeur les agrumes |
| Glace vanille | Texture contrastée, douceur complémentaire |
| Vin doux | Harmonie sucrée et festive |
Partager un panettone est aussi un acte symbolique : offrir une tranche à un voisin, l’emporter à une réunion familiale, ou le présenter en cadeau dans une jolie boîte. Les marques citées précédemment — des grandes enseignes comme Bauli aux maisons artisanales comme Loison — ont contribué à faire du panettone un cadeau attendu. Mais un panettone maison, façonné avec soin, a une valeur sentimentale particulière.
- Offrir une tranche emballée dans un tissu propre pour un geste simple et élégant.
- Organiser un petit atelier pour enfants afin d’expliquer les étapes et transmettre le geste.
- Associer à une boisson chaude pour un goûter réconfortant en hiver.
| Moment | Suggestion |
|---|---|
| Petit-déjeuner | Tranche grillée, beurre fondu, café |
| Goûter | Chocolat chaud, part partagée |
| Cadeau | Boîte décorative, carte manuscrite |
Pour prolonger la découverte de la cuisine italienne et ses gestes simples, des ressources accompagnent ce chemin gourmand, comme des recettes de sandwichs italiens ou des traditions culinaires à explorer : recette sandwich italien et traditions italiennes.
Insight final : le panettone est d’abord un acte de partage — sa préparation et sa dégustation rapprochent, font mémoire et célèbrent la douceur de vivre.
Geste à faire tout de suite : prenez deux œufs et un zeste d’orange, préparez un petit poolish, et laissez la pâte commencer sa vie. Même un premier pas crée l’envie de poursuivre.
Quelle est la différence entre panettone au levain et au levure ?
Le panettone au levain développe des arômes plus complexes et une conservation plus longue grâce à la fermentation naturelle. La levure commerciale raccourcit le processus mais donne aussi un très bon résultat si les temps sont respectés.
Comment éviter que le panettone ne s’affaisse après cuisson ?
Immédiatement après la cuisson, transpercer la base avec deux longues brochettes et suspendre le panettone tête en bas pour refroidir. Cette inversion stabilise la structure et évite l’affaissement.
Peut-on remplacer les fruits confits par du chocolat ?
Oui, remplacer les fruits confits par des pépites de chocolat est une variante populaire. Adapter la quantité pour éviter un affaissement dû au poids et garder une bonne répartition lors du pétrissage.
Comment conserver le panettone pour garder son moelleux ?
Emballer soigneusement dans un film alimentaire et garder à température ambiante jusqu’à 3–4 jours. Pour une conservation longue, trancher et congeler les parts individuellement.